Table de jeu de rôle: La Partie

Le reste du vol se passa dans une atmosphère assez lourde. Une fois l'exaltation de la victoire retombée, les gens étaient restés silencieux, jetant de temps à autres des regards en direction du ciel, redoutant de nouvelles créatures.

Les soins prodigués par Ezia avaient remarquablement bien fonctionné et Artemis se sentait de nouveau en pleine forme.

Dès l'arrivée, ils reprirent leurs route sans faire attention à l'attroupement qui se formait, les badauds s'étant approché pour entendre le récit des voyageurs terrifiés.

C'est ainsi qu'ils arrivèrent légèrement tendus à Pravh, le hall du sénat d'Azorius. Ils ne prirent pas le temps d'admirer le paysage, et entrèrent dans le bâtiment...

L'arrivée du zeppelide ne passa pas inaperçu, le pilote étant descendu se reposer après ses constants efforts de contrôle. Quelques passants avaient fait un détour par l'arrêt pour voir ce qu'il se passait, mais les Haazda purent sortir sans peine.
Le quartier politique des Azorius était très grand, et aérien. La rue qu'ils empruntèrent se trouvait suspendue plusieurs dizaines de mètres au dessus d'une place de marché abondante. Ils arrivèrent ensuite dans une tour qui leur permit de descendre au niveau du sol. Le hall de guilde était forcément le bâtiment le plus célèbre du quartier, et il était impossible de le rater: des tours s'en élevaient, des drapeaux attachés sur chacune de leurs surfaces. Des gardes en armures bleu et argent gardaient l'entrée du sénat, mais il ne fut pas difficile aux soldats de passer.

Une fois entrés, ils furent un peu perdus, surtout à cause de l'agitation que le calme autour de la construction ne pouvait pas laisser deviner. Des humains, vedalkens et des elfes couraient en tout sens, des papiers à la main. Alors qu'ils commençaient à se demander où ils allaient commencer à chercher, un homme en tenue de serviteur s'approcha d'eux, les salua, puis demanda ce qui amenait des soldats en ce lieu d'ordre.
"Nous cherchons un sénateur auquel nous pourrions donner cette lettre." indiqua Sedha.
"Quel senateur cherchez-vous?" continua l'homme.
"N'importe lequel ira, je pense." répondit le chevalier.
"Je vous aménerai vers mon maître, alors. Suivez-moi."

Sans réellement hésiter, l'équipe suivit le serviteur dans une courte série de couloirs. Alors qu'ils n'étaient qu'à un étage au dessus de l'entrée, l'agitation était déjà beaucoup moins importante et les gens tournaient la tête pour observer les soldats passer. Les larges fenêtres du couloir laissaient beaucoup de lumière passer, ce qui lui donnait un aspect angélique. Ils arrivèrent devant une porte, sur laquelle était inscrite "Bureau du Sénateur L’Foria". Le serviteur toqua et annonça bien haut: "Monsieur le Sénateur, des soldats de la ligue Haazda désirent vous voir!" Puis, tout bas: "Surtout, ne dites pas que c'est moi qui vous ai dit de venir vers lui."

La magie d'Ezia avait permis à Artemis de reprendre ses esprit et de ne faire du combat qu'un mauvais souvenir.

La première chose qu'il se dit en pénétrant dans le bâtiment fut qu'il serait facile de dissimuler un assassin dans toute cette agitation. Ils auraient le temps de mourir plusieurs fois avant même que quelqu'un ne remarque quelque chose.

Alors qu'un homme en tenue de serviteurs les menaient vers son maître, Artemis fut étonné de voir le changement radical d'ambiance entre le rez de chaussé et le deuxième étage. Là, les gens tournaient la tête à leurs passage, visiblement étonnés de voir des membres de la ligue Haazda se promener dans leur bâtiment.
Il aurait préféré quelque chose de plus "discret", et ses sens d'assassin le mettaient mal à l'aise d'être ainsi le centre de l'attention.

Il fut soulagé en arrivant devant la porte du Sénateur, car il n'avait à présent plus qu'une envie: quitter cet endroit beaucoup trop lumineux à son goût .

Sedah était resté muet tout une partie du voyage, encore sous le choc. Il ne comprenait toujours pas pourquoi la peur l'avait paralysé à se point et s'en voulait d'avoir laissé Artemis seul durant le combat.

La foule impréssionnante du Sénat troubla le chevalier, il n'était gère habitué à voir tant de monde et rêvait pour le moment d'un peu de clame pour prier.

Il fut amené avec les autres par un serviteur plutôt étrange devant la porte du Sénateur L'Foria, les dernières paroles du serviteurs l’intriguèrent quelque peu mais maintenant Sedah ne désirait plus qu'une chose: voir ce fameux Sénateur.

Ils durent attendre un petit moment tout de même avant que la porte ne s'ouvre. Un garde d'Azorius en livrée officielle se tenait derrière et indiqua aux gens d'entrer.
Le bureau de L'Foria était beaucoup plus sombre que le couloir, et n'était éclairé que par un puits de lumière au plafond. Lorsqu'ils furent tous entrés, le serviteur ayant déjà disparu, la porte se referma derrière eux, laissant les Haazda seuls avec le sénateur... et quatre soldats, plantés dans les coins du bureau.
La chaise racla le sol, et L'Foria se leva, révélant sa carrure de vedalken: grand, svelte et maigre.
"Bonjour à vous. Je vous aurais proposé de vous asseoir si j'avais des chaises en ce bureau... mais il n'y a que la mienne. Ainsi, nous parlerons debout. Vous êtes de la ligue Haazda, n'est-ce pas? J'ai un grand respect pour les gens comme vous qui, même s'ils ne font partie d'aucune guilde, s'unissent pour le bien de Ravnica. Qu'est-ce qui vous amène chez moi?"

"Sénateur, nous sommes ici pour vous remettre une lettre de notre sergent et faire un rapport à propos de soldats Boros."

Artemis s’avança et, joignant le geste à la parole, remis la lettre à L'Foria.

L'Foria s'avança, tendit sa longue main pour s'emparer de la lettre. Tout resta silencieux alors qu'il parcourait la missive de ses yeux, et son expression passe à plusieurs reprises de la surprise à la colère, puis à l'étonnement, avant de redevenir neutre.
"Si cette lettre dit vrai, un des commandements principaux du Pacte des Guildes aurait été violé, ce qui est théoriquement comme magiquement impossible."
Il recula lentement vers son bureau, s'apprêta à s'asseoir lorsqu'il continua:
"Vous vous demandez peut-être comment je peux le dire, mais c'est tout simple: lors de la signature du Pacte, les Paruns de chaque guilde apposèrent leur signature sur le parchemin, ce qui les lia, ainsi que les institutions qu'ils menaient, à suivre les termes qui y étaient écrits. La plupart des Paruns étant morts, il n'en est pas moins que les effets du Pacte ne peuvent être rompus aussi facilement.
Lorsque Razia signa le pacte au nom de la Légion Boros, les closes stipulaient que chaque soldat de son armée donnerait sa vie s'il le fallait pour la protection des citoyens de Ravnica."
Il réfléchit un instant, s'installant pour de bon dans son fauteuil, et reprit:
"À mon avis, vous avez été berné par quelqu'un qui a bien compris que vous m'ameneriez cette lettre. Ce quelqu'un cherche à lever un conflit entre le sénat et les Boros, alors que nous sommes parmi les guildes qui s'entendent le mieux."

Artemis passa les doigts sur son menton en réflechissant. Il était soucieux. Cette histoire prenait une tout autre tournure...

"Si ce que vous dites est vrai, cela ne présage rien de bon. Il y a encore beaucoup de choses à comprendre pour y voir clair dans cette affaire. A qui profiterais un tel conflit entre le sénat et les boros ?"

"Ha! Comprenez d'abord que si les Boros et les Azorius ne travaillaient plus quasiment la main dans la main, l'ordre dans Ravnica en serait fortement perturbée, et ça, beaucoup de monde peut le souhaiter. Un groupe de bandits qui se serait développé à grande échelle, ou une quelconque organisation criminelle... sans parler d'autres guildes qui n'aiment pas vraiment l'influence des deux guildes de la justice sur leurs actions, comme les Rakdos, par exemple, ou encore les Golgari."

Le sénateur regarda dans un coin de la salle, puis dit tout haut, avant que les Haazda ne puissent répondre:

"Que quelqu'un ouvre la porte, on étouffe ici, avec autant de monde!"

Puis, s'adressant à ses invités:

"Désolé, il n'y a pas de fenêtre, comme vous voyez, et j'ai l'habitude de me trouver... "seul", dans mon bureau, l'air ne se chauffe jamais si vite."

Elhsa se méfie du sénateur , il pense que le sénateur essai de faire passer pour innocent les soldats Boros , à moins que les guildes ont réussi a outre-passer le pacte .Néanmoins Elhsa sait que les certains mouvement " terroriste " se crée à Ravnica , il est perplexe .
puis il demanda :

"Monsieur le sénateur , penser vous qu'il puissent s'agir d'une affaire à grande échelle , essayent de rompre la tranquillité de Ravnica ? "

"C'est possible." répondit L'Foria lentement.
"En fait, je crains que vous ne puissiez avoir raison, et ce qui me chagrine le plus est que la scène à laquelle vous avez assisté n'est certainement qu'une des tentatives de ce groupe parmi plusieurs."
Il regarda tour à tour tous les Haazda, puis demanda franchement:
"Mais vous saviez sans doute tout ce que j'ai dit. Pourquoi êtes-vous venus à moi? Vous preniez le risque que je sois un sénateur du genre à faire taire les déviations au Pacte, qui vous aurait gentiment renvoyé sans vous croire..."

Sedah répondit en pensant au serviteur.

Vous êtes tout simplement le premier sénateur que nous avons trouvé, peut être Dieu nous a t-il guidé à vous. Car j'espère de toute mon âme que ne vous ne faite pas partit de ces Sénateurs que vous venez de décrire.

Il regarda l'homme droit dans les yeux.

"Ne vous inquiétez pas! Si j'ai rejoint le sénat, c'est justement pour maintenir la vraie paix à Ravnica, et pas une paix illusoire, comme certains."

Se relevant, le vedalken se dirigea vers une petite armoire d'où il sortit quelques verres et une bouteille d'alcool.

"Puis-je vous servir à boire? Faute de pouvoir vous asseoir, je suis sûr que cela vous ferait du bien."

Ezia n'avait pas ouvert la bouche depuis le début. Elle qui habituellement était si bavarde était restée silencieuse, laissant les garçons prendre la parole. Elle écoutait attentivement tout ce qui se disait et discrétement analysait la pièce. Lorsque le sénateur sorti des verre et une bouteille d'alcool, elle se raidit. Tout était trop louche. Les dires de l'homme et surtout son comportement lunatique. Son entrain des dernières seconde ne lui faisait pas confiance.
Elle ne boirait pas le quelconque liquide. Elle voulait prévenir les autres. A côté d'elle se trouvait Sedah, elle lui jeta un regard pour voir si lui aussi pensait comme elle. Elle l'espérait car pour le moment elle n'avait pas d'idée pour le prévenir sans se faire remarquer.

Sedah trouvait également le Sénateur étrange, d'abord le serviteur, puis cette pièce, puis la porte ouverte et maintenant un verre...
Aussi tôt que le Sénateur eu fait sa proposition, Sedah regarda d'un coup oeil rapide ses camarades. Seul Elhsa semblait convaincu par les paroles de l'homme. Artemis et surtout Ezia étaient resté en retrait, cette dernière semblait d'ailleurs particulièrement méfiante.

Merci Monsieur L'Foria mais nous nous en passerons, notre chef est très strict sur les règles, pas de détente pendant le service. Vous comprenez...

Sans se douter du comportement méfiant des soldats, le sénateur rangea la plupart des verres en faisant une moue désapprobatrice.

"Ah, les ordres... j'en suis désolé, et j'espère que vous ne m'en voudrez de boire alors que je vous parle, ma gorge est un peu sèche... il fait trop chaud, aujourd'hui. Où en étions-nous, déjà?"

Bien que le sénateur ne cessait de répéter qu'il avait chaud, l'ambiance était plutôt glaciale. Surtout de la part de la ligue Haazda. Il était temps de réellement briser la glace. La question de l'homme était la bienvenue.
-Nous parlions trahison, dit Ezia d'un ton qui se voulait sur. Ce serait parfait si vous étiez plus clair dans vos propos. Si vous savez quelque chose dites-le nous. Cela nous sera utile pour protéger Ravnica.
Elle avait essayé de le charmer sur la fin de sa phrase. Evidement qu'une telle personne ne l'attirait pas mais si ça pouvait aider ses camarades, elle en userait autant que possible.

Le vedalken ouvrit grand les yeux et un petit sourire étira ses lèvres lorsqu'il baissa son verre.

"Ah, mademoiselle prend la parole!"

Il se rassit lentement et reprit:

"Nous ne parlions pas de trahison, vos mots sont durs, mais c'est vrai que le sujet n'est pas tendre. Quelqu'un se rit du Pacte et tente de nous faire croire que celui-ci n'a plus de force, qu'il a peut-être été brisé, ce qui n'est pas le cas, croyez-moi."

Regardant les soldats fixement, L'Foria reprit lentement:

"Je n'ai malheureusement pas grand chose à vous apporter pour enquêter, mais je peux vous apporter autre chose: mon soutien dans votre enquête. Je ne peux pas vraiment quitter le sénat, j'ai du travail, mais je ne doute pas que votre sergent vous enverra en mission concernant toute cette affaire. Sachez que vous pouvez, à tout moment, venir à moi."

Voyant la réaction des Haazda, il ajouta:

"Je suis sûr qu'un oeil étranger à votre affaire pourrait voir des choses peut-être évidentes mais auxquelles vous n'avez pas pensé.
De mon côté, je vais contacter quelques autres sénateurs avec lesquels je suis en de bons termes, nous allons parler de tout cela. Je vais ajouter le sujet de votre lettre aux sujets de la prochaine réunion du sénat, et je vous tiendrai au courant de l'avancée de ce que je sais, mais, encore une fois, je ne peux pas sortir enquêter, et je crains que je n'apporterai pas grand chose d'utile... je m'en excuse d'avance."

Se levant, toujours lentement, L'Foria posa son verre sur le bureau, et s'avança légèrement en direction des invités pour leur serrer la main, lorsqu'un bruit de chute suivi de bruits de pas précipités se firent entendre dans le couloir. Avant que quiconque n'ait pu agir, une silhouette vêtue d'une cape noire se tenait sur le seuil de la porte.

[jet d'initiative en cas de combat:

Artemis :

Orpho a effectué 1 lancé(s) d'un Dé à six faces :

Sedah

Orpho a effectué 1 lancé(s) d'un Dé à six faces :

Ezia

Orpho a effectué 1 lancé(s) d'un Dé à six faces :

Elsha

Orpho a effectué 1 lancé(s) d'un Dé à six faces :

jet de perception pour en apprendre plus sur le personnage adverse:

Le membre 'Orpho' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé à six faces' :
Table de jeu de rôle: La Partie - Page 3 91614918

Table de jeu de rôle: La Partie - Page 3 81668413

[Ordre du tour:
Artemis
Ezia
Sedah
Elsha]

Artemis avait beau scruter le mystérieux personnage, et utiliser au maximum ses capacités de perception, il ne put rien apprendre..

Se jetant en avant, le nouveau venu bouscula les Haazda se tenant devant lui et sauta sur le sénateur, tenant une dague prête à réduire considérablement son espérance de vie. L'Foria n'eut pas le temps de bouger et serait sans doute mort si deux des gardes postés dans son bureau n'avaient pas surgi de leurs coins et lancé un sortilège qui immobilisa instantanément l'assassin. Il se tenait en l'air, en position de saut, et le sénateur put se dégager.
Un autre garde tendit sa main vers l'assassin, et un petit rayon bleu perça sa cape. La capuche tomba et révéla des oreilles caractéristiques des elfes. Le dernier garde s'approcha, mais le sort qu'il lança sur l'elfe manqua, car sa cible était parvenue à s'échapper de la stase et, d'un agile bond, était déjà à la porte.
Alors que tout le monde se jeta à sa poursuite, il parut vite évident qu'il avait disparu, puisqu'il était invisible au couloir, et n'était pas plus sorti par une fenêtre.

"Venez ici, tous." dit L'Foria. "Et fermez la porte, finalement."

Artemis jeta un oeil dans le couloir et murmura:
"ça fait beaucoup de monde que nous laissons filer ces temps-ci..."

Il referma la porte derrière lui, et fit face au sénateur.
"Nous somme tout ouie, sénateur L'Foria..."

Tout avait été très vite. Artemis, Sedha et Elsha avaient à peine eu le temps de capter ce qu'il s'était passé. Cependant Ezia avait réussi à détecter les différents sorts utilisés. Devant les regards ébahis de ses compagnons Ezia se sentit obligée de prendre la parole.

-Il y a eut deux utilisations du sort de Stase. Et une utilisation du sort de Paix dans l’âme. De plus, un des gardes à utilisé un sort d’identification racial. Il sait donc plusieurs information sur l'espèce de la cible.

Tout le monde la regardait surpris par son analyse. Cela lui donnait encore plus de confiance.

-Je vous demande, monsieur le garde, si vous pouviez nous donner les informations sur l’assassin. S'il vous plait.

Comment? La demoiselle pouvait identifier les sorts utilisés? L'Foria sourit en l'entendant lister les sorts. Des sorts de stase... tout le monde aurait pu le deviner, mais l'identification raciale... Suivant le comportement général, il se tourna vers le garde qui avait tiré le rayon bleu et lui fit un regard interrogateur:

"Alors, soldat... qu'avez-vous appris?"

L'autre se mit au garde à vous et répondit clairement:

"Monsieur le sénateur, je n'ai pas pu voir grand chose de l'attaque, et il est vrai que j'ai utilisé de la magie pour tenter d'en apprendre plus sur l'elfe. Le résultat du sort est cependant un échec, puisqu'il m'a informé que l'intrus était un... serpent."

Le regard du garde, même si droit, laissait clairement voir sa déception d'avoir manqué à son devoir. Le sénateur, lui, se tourna vers les Haazda, ne sachant réellement que dire. Il dit, après un petit instant:

"J'ai été victime d'une tentative d'assassinat... C'est idiot, mais je pensais que je ne serais jamais assez important pour avoir à me soucier de cela, mais voilà que les gardes qu'on impose à chaque haut placé se justifient."

Il fit un rapide tour de la salle de son regard et dit, tout bas:

"Un serpent..."

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